L'impôt est établi sur la base d'éléments qui ont une valeur économique
L'impôt doit en principe être payé en argent
Le caractère obligatoire de l'impôt
CC 29 décembre 1989 : l'impôt est mis à la charge du contribuable
de manière unilatérale
La caractère définitif de l'impôt
Un impôt régulièrement établi ne peut jamais donner lieu à un
remboursement
L'absence de contrepartie individualisée pour le
contribuable
Le paiement de l'impôt par le contribuable ne donne lieu à aucune
contrepartie individualisée qui soit identifable
L'absence d'affectation particulière dans le
budget général du bénéficiaire du produit de
l'impôt sauf pour :
Les impôts sociaux
Cons. cons. 13 août 1993 : La contribution sociale généralisée constitue une imposition de toute nature
Les impôts locaux
La quasi-totalité du produit des impositions locales - telles que la taxe d'habitation ou la taxe foncière sur les propriétés bâties ou non bâties
Les impôts affectés à d'autres tiers
Par exemple l'organisme FranceAgriMer bénéficie ainsi du produit de la taxe d'abattage et de la taxe sur les céréales
La notion de taxe
Le montant de la taxe
Toute taxe constitue "un remboursement des dépenses exigé par une personne publique
pour le service qu'elle est susceptible de rendre à certaines catégories de personnes
Le produit d'une taxe et, par voie de conséquence, son taux ne doivent pas être
manifestement disproportionnés par rapport au montant de ces dépenses
Les redevables de la taxe
La taxe n'est pas exigée uniquement des usagers effectifs du service ou de l'ouvrage
public financé par ce prélèvement ; la taxe est en réalité exigée de l'ensemble des usagers
potentiels de ce service ou de cet ouvrage
Les redevances pour service rendu
Les redevables
Seuls les usagers effectifs d'un service ou d'un ouvrage public peuvent se voir réclamer une
redevance pour service rendu tendant au financement de ce service ou ouvrage.
Le produit
Contrairement au produit des impositions de toutes natures, le produit des redevances est par hypothèse affecté à
un service ou à un ouvrage public en particulier (Cons. cons., 6 oct. 1976, n°76-92 L, préc.).
Toutefois, il est important de noter que le produit d'une redevance ne peut aucunement être
affecté à des opérations qui relèvent de missions qui incombent par nature à l'État
L'existence d'une contrepartie
pour le redevable
La jurisprudence se contente aujourd'hui d'exiger que le versement d'une redevance se traduise par
une "contrepartie directe" au bénéfice du redevable (CE, 2e - 7e, 28 nov. 2018)
Le principe de
l'équivalence financière
Dans sa conception classique, le principe de l'équivalence financière exige que le montant d'une redevance
ne soit pas supérieur au coût de revient de la prestation qui est offerte au redevable de cette redevance
Toutefois, le principe de l'équivalence financière a par la suite été redéfini : Il a été
jugé, en effet, que "le montant de la redevance [peut] excéder le coût de la prestation
fournie"