Analyse de cas sous forme de QCM

"L'énoncé de l'analyse de cas" Jacques a 32 ans, il est marié depuis 8 ans avec Annie et fréquente la maison intergénérationnelle dans laquelle vous êtes « éducateur spécialisé ». Il fréquente plus particulièrement les groupes de parole divers et notamment ceux consacrés à la gestion de la colère. Il travaille dans une mutualité depuis 5 ans et son travail est particulièrement stressant, son « supérieur » lui met la pression et est très exigeant avec lui. Cette situation le met en colère mais il ne parvient pas à exprimer cette colère face à son supérieur. Jacques a toujours été très exigeant sur la propreté et le rangement et pour lui, voir de la vaisselle « sale » dans l'évier de la cuisine génère des angoisses importantes. Il faut dire qu'enfant, il recevait une violente punition de son père chaque fois que la vaisselle n'était pas faite. Depuis quelques temps, il entre dans de violentes colères lorsqu'Annie n'a pas trouvé le temps de ranger entièrement toute la maison lorsqu'il rentre du travail. Il en arrive même à frapper son épouse qui après chaque épisode violent s'empresse d'exécuter au mieux toutes les tâches ménagères. Il dit même se sentir mieux après ces épisodes de violence. Lorsqu'il discute de cette situation avec son épouse, il dit que ce n'est pas sa faute, qu'il a eu une enfance difficile, que son épouse n'est pas assez soigneuse. Selon lui, la vaisselle est une tâche féminine et une maison « en désordre » montre que l'homme n'est pas respecté chez lui. Enfant, il a vu son père faire de même avec sa propre mère et cette façon de traiter son épouse semblait fonctionner. Il ne voit donc pas pourquoi il devrait changer. 1. Formulez une hypothèse behavioriste qui explique ses angoisses 2. Formulez deux hypothèses behavioristes TRES DIFFERENTES expliquant ses épisodes violents 3. Formulez des hypothèses humanistes expliquant les comportements présentés par Jacques

Face à la question : "Formulez une hypothèse behavioriste qui explique ses angoisses", la première démarche intellectuelle a présenter est :

Maintenant que je sais qu'il s'agit selon les behavioristes d'un apprentissage, comment puis-je savoir s'il s'agit d'un conditionnement répondant, opérant ou vicariant?

Maintenant que je sais que les angoisses sont des réponses de type émotion et non des comportements volontaires, je peux commencer à penser qu'il existe donc un conditionnement répondant sous-jacent. Pour confirmer cette impression, quelle seconde question dois-je me poser ?

Maintenant que nous savons qu'il s'agit d'un conditionnement répondant, nous allons chercher à comprendre celui-ci grâce au schéma SI-RI SN SC-RC Dans l'énoncé, nous connaissons déjà la RC qui est

Nous savons donc que la RC est l'angoisse, de ce fait nous connaissons automatiquement la RI qui est identique à la RC

Cherchons maintenant le SC (donc l'élément de l'environnement) qui provoque la réponse apprise d'angoisse.

L'étape suivante est de se poser la question :

Le schéma expliquant ce conditionnement est donc le suivant :

Lorsque je rédige ma réponse à la question, quelle formulation est la plus adaptée

Face à la question : "Formulez" deux hypothèses behavioristes TRES DIFFERENTES expliquant ses épisodes violents", la première réflexion à avoir est :

Les réponses de violence sont-elles de comportements volontaires ? Si vous répondez oui à cette question, vous pouvez formuler les hypothèses suivantes :

Maintenant que vous savez que vous devez analyser deux hypothèses :conditionnement opérant et conditionnement vicariant, vous pouvez commencer à analyser "grâce à la grille d'analyse du conditionnement opérant" cette analyse de cas.

Maintenant que vous avez cibler "citer" le comportement précis de l'énoncé, "frapper sa compagne", votre seconde démarche sera de chercher s'il existe des stimuli discriminatifs : lieu, heure, personnes présentes ou absentes, type d'activités,.... Cette étape est surtout vraie lorsque vous réalisez une réelle observation en situation réelle, dans cette analyse de cas

La 3ème étape est :

Nous pouvons donc formuler de la façon suivante :

L'étape suivante est de citer la loi de l'effet et de faire un lien direct avec le comportement que vous avez commencé à analyser.... et donc de dire

L'étape suivante de votre analyse est de dire :

La question suivante que vous devez vous poser avant de commencer à rédiger est:

Dans le cas précis qui nous intéresse, le comportement de Jacques "frapper son épouse" lui apporte comme conséquences positives

Maintenant que nous avons terminé l'analyse du conditionnement opérant expliquant ce comportement, nous pouvons commencer à analyser l'existence d'un conditionnement vicariant sous-jacent. Pour cela, la 1ère question à se poser est :

Voici la formulation qui correspondrait à une hypothèse vicariante adaptée :

Face à la question : "Formulez des hypothèses humanistes expliquant la situation rencontrée par Jacques", votre première pensée doit se tourner vers

Vous devez ensuite faire le lien entre les besoins et les comportements...Quelle formulation vous parait adaptée ?

Le comportement de Jacques peut être provoqué par des besoins physiologiques non apaisés

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par un besoin de sécurité physique non apaisé et notamment le besoin de trouver des repères dans son environnement

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par un besoin de sécurité psychologie non apaisé et notamment

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par un besoin non apaisé et notamment par un certain besoin de sentir qu'il maîtrise partiellement sa vie et ici son environnement....

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par un besoin d'appartenance non apaisé et notamment le besoin d'être écouté pour les autres membres de son groupe de parole.

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par le fait que son besoin de tendresse n'est pas apaisé, il a notamment besoin d'être écouté et compris par ceux qu'ils aiment et ici son épouse.

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par un besoin d'estime de soi peut satisfait et notamment par son besoin non apaisé d'assurer son identité d'homme de la maison. En se mettant en colère contre son épouse et en refusant de faire la vaisselle, il marque son identité.

Le comportement de Jacques peut s'expliquer par son besoin d'estime de soi qui n'est certainement pas totalement apaisé. Ainsi, nous pouvons nous questionner sur le lien existant entre "son besoin se sentir respecté par son épouse et donc par celle qu'il aime" et ses comportements de violence à son égard.