ARCHIVE ARCHIVE - Institutions judiciaires et administratives (IJA) Mind Map on Le monopole de la Justice confiée à l'Etat, created by John Doe on 01/09/2020.
Le ministre de la justice n'exerce aucune fonction juridictionnelle
Exceptions :
- il préside le Tribunal des conflits
+ occasionnellement le Conseil d'État (CE), à la
place du Premier Ministre (PM)
Le monopole de la justice assuré par l'État relève
des attributs de la souveraineté d'un État
II. Le principe du monopole de la justice confié à l'État
=> L'État a la charge de rendre la
justice cf deux textes fondamentaux :
A) L'article 6 de la CEDH
seules les juridictions étatiques instituées par la Loi
peuvent : - rendre des décisions à propos des litiges
- et conférer à ces décisions l'autorité de la chose
jugée et une force exécutoire
B) L'article 4 du Code civil
L'État, par l'intermédiaire du juge, doit obligatoirement rendre la justice
lorsque cela lui est demandé (=> il ne peut pas se dérober au monopole
qu'il s'est lui-même octroyé)
Le juge qui le refuserait serait coupable d'un déni de
justice + l'Etat pourrait également voir sa
responsabilité engagée
III. L'atténuation au principe du monopole de la
justice confié à l'État : l'accès possible à la justice
européenne et communautaire
Les juridictions internationales et communautaires ont
vocation à rendre des décisions de justice opposables aux
citoyens des Etats membres et aux Etats signataires
=> porte atteinte au monopole de l'Etat
A) Les conséquences du traité de Rome (Traité
CEE)
=> droit communautaire : - autonome ; - uniforme pour tous les
pays membres ; - distinct & supérieur du droit national ; - et dont
une partie importante des dispositions est directement applicable
dans tous les États membres
L'ordre juridique de la Communauté dispose d'un système efficace de protection
juridictionnelle => la CJUE est compétente pour connaître des litiges concernant les États
membres, les institutions communautaires, les entreprises & les particuliers
Effets considérables des décisions communautaires car :
- applicabilité directe du droit
communautaire dans les États membres (=
l'effet direct)
- primauté de la règle commune sur la règle
nationale (reconnue par le CC et le CE)
B) Les conséquences de la Convention de sauvegarde des
droits de l'homme et des libertés fondamentales
La ConvEDH fixe des droits et des
libertés pour chaque être humain que
les États signataires consentent à faire
respecter
La CEDH est compétente pour trancher les
contestations relatives aux droits et
obligations de caractère civil ou sur toute
accusation en matière pénale
à condition que : tous les recours en
droit interne aient été épuisés
1) Les conséquences de la ConvEDH sur
l'organisation des juridictions des États
signataires
L'Etat doit faire en sorte que les droits des articles 5 et 6 soient respectés grâce à une
organisation juridictionnelle adaptée => droits pour tout être humain à avoir accès à la
justice, à bénéficier d'un tribunal impartial et indépendant
tribunal = organe jouissant de la plénitude de juridiction et répondant à une série
d'exigences telles que l'indépendance à l'égard de l'exécutif, du pouvoir législatif,
comme des parties en cause (cf article 6§1)
- impartialité subjective = le juge ne doit
pas subir de pression de la part des
parties au procès, ni être de connivence
avec l'une d'entre elles
- impartialité objective = l'organisation de la justice doit
permettre à celui qui juge de statuer uniquement en sa
qualité de juge
2) Les conséquences de la ConvEDH sur le
fonctionnement des juridictions des Etats signataires
Les États doivent assurer droit à un procès équitable => respect du principe de
l'égalité des armes , du contradictoire , de la présomption d'innocence en matière
pénale
a) Le principe du contradictoire
cf article 15 CPC
= les parties doivent connaître leurs
arguments réciproques pour pouvoir se
défendre
b) Le respect d'un délai raisonnable
=> multiples condamnations de la
France par la CEDH sur ce fondement
(même si amélioration récente)