Les membres nommés et les membres de droit
(art. 56 de la Constitution)
Les membres désignés
Conditions
Être majeur
Jouir de ses droits civils et politiques
Avoir la nationalité française
Les membres sont nommés pour 9 ans et sont désignés par :
3 sont nommés par le PdR,
3 par le président du Sénat
3 par le président de l'AN
Les membres de droit
Les anciens PdR sont membres de droit à vie
Le président du CC
Il est nommé par le
PdR
Le statut des membres
Avant leur entrée en fonction, ils prêtent serment devant
le PdR de respecter la Constitution sauf les anciens PdR
Ils sont irrévocables
Leur mandat n'est pas renouvelable sauf exception
Ils sont soumis à un régime d'incompatibilité
Pour les membres désignés : le non-respect des règles
d'incompatibilité entraine leur démission d'office
Pour les membres de droit : le non-respect des règles d'incompatibilité leur
empêche de siéger au CC tant qu'ils exercent les fonctions incompatibles
Ils sont soumis à une obligation de réserve
Ses attributions
Une autorité constitutionnelle
Saisi par le gouvernement, le CC peut constater
l'empêchement définitif du PdR d'exercer ses fonctions
Le CC peut ou doit prononcer le report de la date de
l'élection présidentielle (art. 7 de la Constitution)
Le CC intervient dans le cadre de l'art. 16 de la Constitution
Le PdR doit le consulter lorsqu'il décide d'exercer les
pouvoirs exceptionnels que lui confèrent l'article 16
Les mesures prises dans le cadre de l'article requièrent l'avis préalable du CC
Le CC peut être saisi par le président de l'AN ou du Sénat ou par 60 députés ou sénateurs
après 30 jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels pour examiner si les conditions requises
par la Constitution de recourir à ces pouvoirs demeurent réunies
Le juge des élections nationales
Un juge constitutionnel
Fonction la plus importante où CC se prononce sur la
conformité à la Constitution d'un certain nombre de normes
Contrôle de constitutionnalité a priori
Contrôles obligatoires
Les lois organiques avant leur promulgation (art. 17 de
l'ordonnance portant loi organique du 7 novembre 1958)
Les règlements d'assemblée avant leur mise en application. (Art. 17 de
l'ordonnance portant loi organique du 7 novembre 1958)
Les propositions de loi référendaire d'initiative populaire avant leur
soumission à référendum (art. 61 al. 1 de la Constitution)
Contrôles facultatifs
Le gouvernement et le président de l'assemblée saisie peuvent opposer l'irrecevabilité à toute
proposition de loi ou amendement considéré comme ne le relevant pas du domaine de la loi ou
comme étant contraire à une délégation accordée en vertu de l'art. 38 (art. 41 de la Constitution)
Si désaccord entre le président de l'assemblée et le
gouvernement, le CC tranche dans un délai de 8 jours
Les lois ordinaires sur saisine entre le vote et la promulgation de la loi du PdR, du Premier
ministre, du président de l'AN et du président du Sénat, de 60 députés ou sénateurs
Sauf pour les lois référendaires + lois constitutionnelles
Le contrôle du CC s'exerce sur la régularité interne (violation du bloc de
constitutionnalité) et externe (erreur d'appréciation) de la loi
Les engagements internationaux
La saisine doit avoir lieu après la signature de l'engagement et avant la
promulgation de la loi autorisant sa ratification ou son approbation
Si une clause d'un engagement international est contraire à la Constitution, sa ratification ou
son approbation ne pourra intervenir qu'après révision de la Constitution
Contrôle de constitutionnalité a posteriori
JP dite Etat d'urgence du 25 janvier 1985
Avant la révision de 2008 instaurant la QPC, le CC avait décidé que "la régularité au regard de la
Constitution d’une loi déjà promulguée peut-être utilement contestée à l’occasion de l’examen des
dispositions législatives qui la modifient, la complètent ou affectent son domaine"
La QPC
La QPC a été introduite par la révision constitutionnelle de 2008
À l’occasion d’une instance devant une juridiction relevant du CE ou de la Cour
de cassation, un justiciable peut soutenir qu’une disposition législative qui lui
est applicable est contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution
Si la QCP est soulevée en première instance ou en appel la QPC
doit être transmise au CE ou à la Cour de cassation à 3 conditions
La disposition législative contestée est applicable au litige ou à la
procédure, ou constitue le fondement des poursuites
Elle n’a pas déjà été déclarée conforme à la Constitution dans les motifs et le dispositif
d’une décision du Conseil constitutionnel, sauf changement des circonstances
La question n’est pas dépourvue de caractère sérieux
Si la QPC est soulevée devant le CE ou la Cour de cassation il faut,
en plus des 2 premières conditions vues ci-dessus, que la question
soit nouvelle ou présente un caractère sérieux
Le contrôle des lois intervenues dans le domaine
règlementaire (art. 37 al. 2 de la Constitution)
Le premier ministre peut saisir le CC pour qu'il constate le caractère règlementaire des
dispositions d'une loi adoptée après l'entrée en vigueur de la Constitution de 1958